I] Qu’est-ce que la géologie ?
D’après l’encyclopédie Larousse Universel, la géologie
est la discipline scientifique qui a pour but l’étude des constituants
de la Terre, visant à en comprendre la nature, la distribution, l’histoire
et la genèse.
Actuellement, la géologie est devenue une science quantitative, et l’utilisation
de techniques de plus en plus sophistiquées permet le stockage d’une
très grande quantité de données qui doivent être
traitées par l’informatique.
Comme les êtres vivants, les objets géologiques appartiennent à
différents niveaux d’organisation qui sont, du plus simple au plus
complexe : le minéral, la roche, le complexe rocheux (volcanique plutonique,
stratigraphique), le complexe structural (massif ancien, chaîne plissée,
bassin sédimentaire, marge continentale, plaine abyssal, dorsale océanique),
la plaque (on en distingue six principales). Les sciences géologiques
qui étudient ces différents objets sont : la minéralogie
et la cristallographie, la pétrographie avec différentes orientations
(volcanologie, sédimentologie, pétrologie), la géologie
structurale et la géologie globale. La géologie dynamique ou géodynamique,
s’intéresse plus particulièrement aux phénomènes
qui affectent ses objets, dynamique de surface (qui est abordée aussi
par la géographie physique) et dynamique profonde. Le terme de «
géologie historique », qui regroupe l’ensemble pétrographie,
stratigraphie et paléontologie, tend à devenir désuet.
II] Objets et processus géologiques de notre
planète
1) Une tectonique particulière
a. La tectonique des plaques
L'enveloppe superficielle du globe terrestre, ou lithosphère, est formée
de plaques relativement rigides, épaisses d'une centaine de kilomètres
et flottant sur l'asthénosphère, relativement plastique. La lithosphère
inclut la croûte continentale ou océanique et la partie supérieure
du manteau.
La limite inférieure des plaques correspond à un changement de
comportement mécanique : la lithosphère se présente comme
un ensemble rigide et par conséquent fragile ; la température,
augmentant avec la profondeur, modifie ce comportement, qui devient de plus
en plus ductile, c'est-à-dire capable de fluer comme du fer chauffé
à blanc. Ce passage du domaine cassant au domaine ductile marque la limite
lithosphère/asthénosphère, qui se situe à 150-200
km sous les continents.
Ces plaques sont mobiles les unes par rapport aux autres, et c'est le long des
frontières les séparant que les phénomènes tectoniques
sont les plus importants. Il existe trois types de limites :
+Les zones d'expansion océanique, dans lesquelles apparaissent de la
croûte océanique.
Ce sont des zones de divergences qui correspondent aux dorsales médio-océaniques
où se manifeste un volcanisme d’ouverture de type effusif (voir
paragraphe le volcanisme sur Terre). Elles sont situées aux frontières
de plaques qui s’écartent l’une de l’autre et sont
responsable de l’expansion océanique à partir de l’asthénosphère.
+Les zones de subduction, dans lesquelles disparaît du matériel
crustal.
Lorsqu’une plaque plonge sous l’autre, on parle de subduction. Une
plaque océanique « lourde », qui plonge sous une plaque continentale
plus « légère », donne naissance à une cordillère
volcanique. Quand une plaque océanique plonge sous une autre plaque océanique,
un arc insulaire volcanique se développe.
Ces zones de subductions sont à l’origine des plus importants reliefs
du globe : les fosses océaniques (Philippines), les hauts plateaux et
édifices volcaniques (Andes) sont une preuve de l’importance de
telles zones pour la morphologie terrestre.
+Les zones transformantes, le long desquelles coulissent des plaques ou des
fragments de plaques sans création ni résorption de croûte
(failles transformantes de la dorsale medio-atlantique par exemple).
Cette tectonique de plaques n’est que le résultat d’une dynamique
terrestre très importante. Elle constitue un modèle formidablement
complexe qui génère de nombreux phénomènes géologiques
étudiés partout à travers le monde.
b. Influence sur la morphologie de surface
Je tiens à préciser que pour ne pas trop s’éloigner
du sujet, je ne traiterai pas les morphologies de marges actives (zones de subduction)
ni des marges passives (zones en extension) puisque de nos connaissances actuelles,
il n’existe pas d’équivalence sur les autres corps du système
solaire ; une comparaison ne peut donc pas être effectuée avec
ce type de relief.
Nous ne ferons que de brèves études sur la formation d’une
chaîne de montagne (notion de déformation de l’écorce
terrestre) et les failles.
i) Déformations de la lithosphère
La surface terrestre est en mouvement perpétuel : il est alors évident
que la lithosphère subira diverses déformations.
Il existe en effet deux types de déformations : les déformations
continues (les plis) (Fig A.1) et les déformations discontinues (les
failles). Ces deux déformations seront d’origines extensives ou
compressives.
Fig A.1 : Les différents cas de déformations continues
(ou plis)
Une faille active est définie comme une fracture plane
ou légèrement gauche de l'écorce terrestre, le long de
laquelle des déplacements tectoniques peuvent se produire.
Lorsqu'une faille active, à l'origine d'un séisme, débouche
en surface :
+elle peut induire des déplacements le long de la ligne de rupture (rupture
des terrains à la surface du sol).
+elle peut générer également des mouvements vibratoires
particuliers en source très proche, c'est-à-dire dans une zone
de quelques centaines de mètres de part et d'autre de cette ligne de
rupture ; cet effet peut se traduire par des amplifications aussi bien dans
le sens horizontal que vertical (Fig A.2).
Fig A.2 Les différents cas d’une déformation
discontinue
L’exemple d’une grande faille est donné par
celle de San Andrea (Fig A.3), qui se trouve sur la côte ouest américaine
: résultat de mouvements des plaques nord américaine et pacifique.
Fig A.3 Photographie de la faille de San Andrea
Il était important de parler de ces déformations
là puisque parmi les objets géologiques que l’on a pu observer
sur les autres corps du système solaire, les failles sont couramment
mentionnées.
ii) Exemple de déformations compressives : la chaîne de collision.
Les chaînes de collision ne sont que le résultat d’un raccourcissement
crustal. En effet, comme nous l’avons vu dans le chapitre « tectonique
des plaques », des plaques se meuvent sur l’asthénosphère
et peuvent rentrer en collision (subduction continentale ou océanique)
: la croûte se raccourcit, s’épaissit et édifie peu
à peu des reliefs.
La formation des chaînes des montagnes (Paul Tapponier, la Recherche,
Septembre 2001) est donc étroitement liée aux mouvements des plaques
lithosphériques et particulièrement à la fermeture et l’ouverture
d’océans. On peut tout de suite cité l’orogenèse
alpine (de « oros » qui veut dire montagne en grec) qui résulte
de la fermeture de l’ancien océan Téthys et qui a former
les Alpes (Fig A.4), les Pyrénées, l’Himalaya et les chaînes
bétiques d’Afrique du Nord (il y a environ 40 Ma, c'est-à-dire
à l’éocène).
Fig A.4 Formation de la chaîne alpine : de -120Ma à
nos jours
Plus impressionnant encore que la formation de la chaîne
alpine, la chaîne de l’Himalaya en Asie. Réparti sur quatre
pays (Chine, Inde, Népal, Pakistan), c’est la plus haute chaîne
de montagnes de la Terre. On y trouve dix des quatorze sommets dépassant
le seuil des 8000 mètres d’altitude. Elle représente le
meilleur exemple d’une chaîne de collision intercontinentale et
prouve le rôle
fondamental d’une tectonique de plaque dans l’établissement
du relief terrestre.
c. Origine de ces mouvements
Un fluide dilatable soumis à un chauffage suffisant se met en mouvement
: c'est la convection thermique. L'exemple le plus simple est celui de l'eau
que l'on fait bouillir sur une plaque chauffante (voir Fig A.5) : au voisinage
de celle-ci, le fluide se réchauffe, devient plus léger et se
met à monter, tandis qu'à la surface, au contact de l'air, il
se refroidit, devient plus lourd et se met à descendre.
Deux types de structure peuvent alors apparaître : des rouleaux correspondant
à un mouvement circulaire du fluide sur toute l'épaisseur du système,
ou des panaches, conduits très étroits qui apparaissent au niveau
des limites chaudes et froides du système et se dirigent vers la limite
opposée.
La désintégration des éléments radioactifs du noyau
ont pour conséquence de dégager beaucoup d’énergie
(et donc de chaleur) et chauffe l’asthénosphère. Le phénomène
de convection se réalise alors et provoque les mouvements de plaques
terrestres : la théorie de la tectonique des plaques s’appliquent…
Fig A.5 Principe de convection
2) Le volcanisme sur Terre
a. Origines volcaniques
D’où provient la lave que l’on voit s’épancher
sur les flancs d’un volcan ?
Quelques soient les types de volcanisme, que nous verrons plus tard, la lave
qui s’épanche des volcans, provient de l’ascension du magma
à partir de l’asthénosphère. Ce magma parvient à
se frayer un chemin à travers toutes les fissures de la lithosphère
jusqu’à atteindre la surface au niveau des volcans.
Le volcanisme résulte de la fusion partielle du manteau terrestre en
profondeur.
Le volcanisme de zone d’extension au niveau des dorsales océaniques
est très important et permet la création de la croûte océanique.
Le volcanisme de zone de subduction est obtenu grâce à la fusion
de la croûte océanique lorsque celle-ci passe sous la croûte
continentale (Fig A.6).
Fig A.6 Emission volcanique liée à la subduction
Le volcanisme de point chaud est différent de ces prédécesseurs
puisqu’il est de nature intraplaque (à l’intérieur
d’une plaque océanique ou continentale). Les « hot spot »
comme les appellent les anglo-saxons, jouent le rôle d’un véritable
chalumeau sur la croûte terrestre et perforent celle-ci pour former par
accrétions successives des édifices volcaniques (Fig A.7). Ils
sont considérés comme références fixes, et on peut
apprécier, grâce à se référentiel, le mouvement
des plaques.
Fig A.7 L’exemple bien connu de l’archipel des îles
Hawaï qui ont été formées au cours des derniers millions
d’années par un volcanisme de point chaud
b. Dynamique des éruptions et morphologies résultantes
Les données actuelles sur les volcans du système solaire ne nous
permettent pas d’apprécier les fonctions internes de ces volcans
: nous ne voyons que la partie « immergée de l’iceberg »
! Une étude détaillé du volcanisme terrestre serai ici
inutile vu que la comparaison avec les autres corps se limite à la surface
: seul les cônes, les éruptions et les caldeiras seront abordés.
Il paraît donc important avant toutes choses de définir ce qu’est
une caldeira.
C’est un cratère géant formé par l'explosion d'une
cheminée de volcan lors d'une éruption ou par l’affaissement
d’un sommet.
Les caldeiras se remplissent fréquemment d'eau pour former des lacs volcaniques.
Il est important de comprendre la signification de ce terme puisqu’il
sera beaucoup utilisé par la suite.
L’éruption est une manifestation de l’énergie interne
du globe. Elle se distingue par quatre types différents :
Tout d’abord, le type Hawaïen (domaine des coulées).
Fig A.8 Eruption du mont Kilauea à Hawaï
L'éruption se manifeste sous forme de lave bouillante
(1000°C) qui s'échappe de dorsales océaniques ou de points
chauds par des trous (Fig A.8), des fissures. Ce type d’éruption
est caractérisé par des épanchements de laves très
fluides. Les autres manifestations (projections, explosions, ...) sont rares.
L'éruption est continue: le cratère est un lac dont la lave
bouillonne pendant des années et s'en échappe de temps en temps
par des fissures ou par débordement. La morphologie de ce type de volcan
est surtout constituée de cônes surbaissés dont le cratère,
de vaste dimension, est le résultat d’une caldeira d’effondrement.
Ensuite on trouve le style Strombolien (domaine des nuées) dont la
lave, moins fluide, sort d’un cône plus important que ceux du
type Hawaïen. La lave bouillonne au fond du cratère et le volcan
en projette de temps en temps. Ces projections retombent aux alentours voire
dans le cratère .Ces deux premiers types sont des volcans rouges: ils
sont spectaculaires mais peu dangereux.
Puis, il y a le type Vulcanien. Dans celui-ci, la cheminée dans lequel
le magma monte se bouche entre deux éruptions. Il y a alors des fissures
par lesquelles sortent des fumerolles. En temps d'activité, la cheminée
est débouchée et les matériaux sont projetés dans
l'atmosphère. L'exemple le plus célèbre est celui de
l'éruption du Vésuve en 79: la ville de Pompéi fut ensevelie
sous une pluie de pierres et de cendre. Le plus destructeur et dangereux est
le type Péléen (ce n’est qu’un sous type Vulcanien)
: la lave est très visqueuse. Les éruptions commencent par une
phase caractérisée par des émissions de fumées
et de cendres. Ensuite, une gigantesque explosion se produit, émettant
un panache comme dans une éruption vulcanienne et en même temps,
des nuées ardentes sont émises par le sommet éruptif
ou par des fissures latérales. Ces nuées ardentes descendent
à des vitesses entre 10 et 150 m/s, détruisant tout sur leur
passage. Enfin, il se produit une intumescence, ou extrusion de lave pâteuse
qui donne soit un dôme soit une aiguille à la verticale de la
cheminée : l’exemple le plus connu est celui du mont Pelé
(Fig A.9).
Enfin, il existe un dernier type d’éruption, le type Doméen,
qui est peut être celui qui se rapproche (sans trop extrapoler) le plus
des fameux « pancakes » de Vénus (voir « particularité
du corps »).La lave émergeant, est particulièrement visqueuse
et acide ; ne pouvant s’écouler, elle forme une extrusion pâteuse
qui s’écroule au fur et à mesure en brèches de
pente constituant ainsi un gigantesque dôme sans cratère.
Fig A.9 Eruption dévastatrice du mont Pelée
en 1902
c. Localisation sur le globe
Nous avons pu voir précédemment que les volcans terrestres sont
d’une grande diversité aussi bien de par leurs origines que de
leurs morphologies.
Ces édifices ont une répartition sur le globe bien connue. La
ceinture de feu et les zones de dorsales océaniques constituent les
zones à plus forte concentration de volcans (le pourtour Pacifique
abritant de grandes zones de subductions).
D’une façon plus générale, la figure A.10 résume
très bien toutes les circonstances dans lesquels un volcan apparaîtra.
Fig A.10 Localisation des volcans sur Terre
De gauche à droite : volcan de subduction océanique/océanique
; volcan de point chaud ; volcan de dorsale océanique ; volcan de subduction
océanique/continent ; volcan de zone d‘extension continentale.
3) Particularités terrestres
a. Une atmosphère originale
L’atmosphère désigne l’enveloppe gazeuse (Fig A.11)
qui entoure le globe terrestre. C’est une masse fluide en mouvement
qui tourne globalement à la même vitesse que le Terre.
Fig A.11 Les couches visibles de l’atmosphère
On évalue la masse de l’atmosphère terrestre
à 5.13 1018 kg, soit environ un millionième de la masse de la
Terre et sa limite se situe à une centaine de kilomètres au
dessus de la surface.
On identifie dans cette atmosphère de très nombreux composés
(gaz rares dioxyde de carbone et vapeur d’eau) et les plus répandu
sont l’azote (78%) et l’oxygène (21%).
L’eau, par contre joue une rôle particulier dans l’atmosphère
où elle existe sous trois états : solide, liquide, gazeux. Dans
ce dernier cas, la vapeur d’eau intervient dans des proportions pouvant
atteindre 0.1 % en Sibérie à 5% dans les régions marines
équatoriales.
Cette atmosphère est étroitement liée avec l’hydrosphère
que nous allons voir à présent…
b. Une hydrosphère importante
L'hydrosphère renferme toute l'eau de la Terre sous quelque forme que
ce soit : solide, liquide ou gazeuse. Pour apprécier la quantité
d’eau sur Terre, il existe de nombreuses méthodes. Cependant,
les auteurs s’accordent sur le chiffre de 1700.106km3 (ce chiffre peut
varier selon la quantité d’eau que l’on accorde à
l’eau interstitielle dans les pores des roches et celle appartenant
au manteau et à la croûte).
La répartition de cette hydrosphère peut se résumer à
ce tableau :
Grands réservoirs
Volume d'eau stokée
106
km3
%
Océans
1340
97,1
Glace
24
1,7
eaux souterrinaines(*)
16
1,2
eaux de surface
0.176
0,01
atmosphère
0,013
0,001
eau biologique
0,0012
0,0001
Totale hydrosphère
1380
(*) L’approximation est grande puisque seules les eaux très
superficielles sont considérées dans cette rubrique eaux souterraines
Mais l’eau ne nous intéresse pas seulement comme
particularité terrestre. Elle est avant tout un formidable agent d’érosion
qui peut façonner les paysages de nombreuses manières et donner
ainsi naissance à des structures géologiques étonnantes.
De ce processus d’érosion, l’objet géologique le
plus étonnant, autant par sa beauté que par sa grandeur (donc
visible de loin sur une planète), est le canyon (Fig A.12). C’est
pour cette raison que je m’attarderai quelques instants sur le plus
célèbre d’entre eux : le Grand Canyon dans le centre ouest
des Etats-Unis.
Fig A.12 Photographie du Grand Canyon. On notera combien il
est aisé d’observer cette grande fracture dans le plateau du
Colorado !
En fait on peut rapidement résumer l’histoire géologique
du Grand Canyon (http://www.kaibab.org).
Les schistes Vishnu appartenant au socle continental vieux de quelques milliards
d’années, permettent d’accueillir toutes les couches sédimentaires
apportées par les nombreuses transgressions et régressions marines
au fil des années ainsi que des roches d’origines volcaniques.
Puis il y a environ une dizaine de millions d’années, le plateau
du Colorado s’élève petit à petit en raison du
conflit tectonique existant à l’époque entre la plaque
Pacifique et la plaque Nord américaine. Cette élévation
n’a fait qu’amplifier le processus d’érosion engendré
par la rivière du Colorado qui frayait déjà son chemin
sur le plateau.
L’eau par gravité, le gel et le vent sont de formidables agents
d’érosion entraînant irrémédiablement la
naissance du plus grand canyon du monde.
L’eau terrestre représente donc, sous ses formes
liquide et solide, le principal agent actuel et passé de l’érosion.
Elle participe activement grâce à l’énergie solaire
au modelage de l’épiderme de la Terre et a ainsi effacé
la trace de la plupart des impacts météoritiques qui caractérisent
au contraire les autres planètes telluriques.
c. Une planète habitée
La caractéristique la plus frappante de notre planète c’est
bien entendu l’existence de formes diverses et nombreuses d’êtres
vivants.
Sans entrer dans le détail de l’apparition de la vie, on peut
clairement dégager les trois conditions principales de cette apparition.
Tout d’abord, la présence d’eau liquide comme nous l’avons
vu ci-dessus est un pré requis tout à fait indispensable .Son
rôle ne se limite pas à celui d’un support des «
briques du vivant » (favorisant les échanges et les combinaisons
des molécules prébiotiques), puisque la capture du CO2 par les
océans a permis de contrôler l’effet de serre que l’on
peut apprécier sur Vénus de nos jour.
Ensuite, la persistance de l’eau liquide doit être suffisamment
importante pour que la vie ait le temps de se développer (échelle
de temps géologique).
Enfin l’existence d’un champ magnétique tient un rôle
fondamental dans la protection de la vie contre les rayonnements électromagnétiques
et les particules énergétiques venus, pour la majeure partie,
du Soleil.
La Terre, avec une grande activité interne et des conditions
favorables au développement de la vie, est un corps très particulier
dans le système solaire. Cependant, nous allons voir que, géologiquement
parlant, de nombreuses similitudes sont présentes sur certaines planètes
et satellites de notre système.